Correspondance de ASMA au président de l'assemblée nationale du Cameroun Cavaye Y Djibril.

Publié le par Action Solidaire Pour Marafa (ASMA)

Correspondance de ASMA au président de l'assemblée nationale du Cameroun Cavaye Y Djibril.

ACTION SOLIDAIRE POUR MARAFA

                    ( ASMA)

                                                 Assemblée Nationale du Cameroun

 

 

Objet : Lettre ouverte aux élus de la nation, Chefs de groupes parlementaires, Président de l'Assemblée Nationale.

ref: ASMA/CAC- 02/AN-GP/07-15/

                   

                         Messieurs, Mesdames

Par le biais de cette demande, nous ,ASMA(Action Solidaire Pour Marafa), Mouvement crée à Bruxelles aux lendemains de la condamnation de Marafa Hamidou Yaya et qui milite en faveur de sa libération , venons auprès de votre haute bienveillance solliciter l'ouverture d'une enquête parlementaire sur le sort réservé à l'avion restitué au Cameroun à la suite de l'affaire Bbjet2

En effet, comme nous l'avons appris des rapports d'auditions des intervenants dans cette affaire, aussi bien devant les tribunaux que dans les journaux, il est établi que le 22 août 2001 à la demande du Ministre de l’économie et des finances Michel Mevaa Meboutou, la SNH a viré une somme de 29 millions de dollars dans les comptes de GIA-INTERNATIONAL pour servir d’acompte à l'achat de l'avion présidentiel et que suite aux attentats du 11 septembre 2001 aux États Unis d'Amérique celle ci a rencontré des difficultés dans l'accomplissement de cet achat.

Devant l'hibernation du processus, il est aussi établi que le Cameroun avait fait de la récupération de cet argent une priorité et c'est ainsi que le cabinet APM de M. Otélé Essomba avait été mis sur le coup sans suite, et c'est alors qu'en 2004 le Cameroun a mandaté Me Akéré Muna pour défendre ses intérêts dans cette affaire.

Il nous est aussi établi que l'État du Cameroun à travers Me Akéré a saisi un tribunal compétent aux États Unis d'Amérique qui a constaté la faillite de GIA, et que ce tribunal de faillite du district de l'Oregon à décidé d'indemniser le Cameroun à hauteur de 52% des actifs de cette société.

À la suite de ces faits, nous avons appris le lundi 02 sept 2013 lors de la conférence de presse tenue à l'hôtel Hilton par Me Akéré Muna (Avocat au barreau du Cameroun) que le Cameroun en signant la SETTLEMENT AGREEMENT AND MUTUAL RELEASE a reçu 860 000 dollars (470 millions FCFA) et un Boeing 767-200 d'une valeur de 16 millions de dollars.

Me Muna a assuré que les 470 millions ont servi à payer les honoraires d'Avocats et qu'il a ensuite remis les clés de l'avion (Objet querellé) à son client, l'État du Cameroun et qu'une ordonnance de prise de possession a même été délivrée par le tribunal de grande instance du Mfoundi et « je ne sais pas ce qui en a été fait » a t-il déclaré en substance lors de ce point de presse.

    Très chers honorables ( Président de l'Assemblée Nationale, chef de groupes parlementaires),

    C'est en votre qualité d'élus du peuple que nous nous adressons à vous afin de vous signifier nos incompréhensions :

    - Nous ne comprenons pas comment cet avion, qui a été rendu au Cameroun par la justice américaine et dont une ordonnance de prise de possession a même été délivrée, a pu disparaître de la circulation comme une aiguille malgré son envergure impressionnante.

    - Nous ne comprenons pas pourquoi l'Exécutif continue d'entretenir le flou autour de cet avion restitué à l'État du Cameroun dans le cadre de l'affaire Bbjet2, mais alimente plutôt un matraquage médiatique autour de certaines personnalités injustement accusées dans cette affaire.

    - Nous ne comprenons pas pourquoi , en ce moment où la compagnie nationale peine à décoller dans cet environnement concurrentiel à cause de sa flotte inadaptée et peu fournie, que ce Boeing 767 -200 logiquement devenu la propriété du Cameroun ne renforce pas la flotte de Camair-CO et ne sert non plus à transporter le Président comme initialement prévu.

    Cet avion financé d'une manière ou d'une autre par la SNH grâce aux revenus du pétrole, qui à notre sens est un bien commun de tous les Camerounais, il est de notre droit en tant que citoyens camerounais de savoir ce qui en a été fait.

    C'est à ce titre que nous vous saisissons élus du peuple vous qui avez le devoir de contrôler l'action gouvernementale pour demander :

    - l'ouverture d'une enquête parlementaire pour déterminer le sort réservé à cet avion restitué au Cameroun dans le cadre de l'affaire Bbjet2.

    - qu'une communication gouvernementale soit faîte afin de lever le mystère sur cet avion, car tous nos efforts effectués pour savoir où se trouve l'avion et ce qui en est fait sont restés vains.

    Face à ces multiples interrogations et incompréhensions qui nous taraudent l’esprit, ASMA et les citoyens comptent sur vous pour lever le voile qui entoure cet avion, car personne ne sait ce qui en a été fait.

    Souvenez-vous cher(e)s élu(e)s et comme nous l’a si bien appris Martin Luther King, «Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier ».

    En attendant de vous voir vous approprier de ce dossier, veuillez croire chers Honorables, à notre très respectueuse considération.

     

    Fait à Bruxelles le 20-10-15

    Pour ASMA , son Porte-parole

    Fabrice Njayou

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